Billet d’humeur

Nous devons chérir la création, celle qui nous révèle, nous relie, nous fait vibrer, nous interroge, nous rend libres… Nous devons chérir la création car elle est essentielle à la réalisation de l’humanité et à l’émancipation humaine. Nous devons chérir la création face aux menaces du marché, des autoritarismes, des intégrismes.

Créer ne doit pas être réservé à quelques-uns. Mais créer est aussi un travail, avec des femmes et des hommes dont le geste créateur est le métier. Si les œuvres nous sont essentielles, le travail qui leur permet d’advenir ne saurait être abandonné à l’indifférence ou invisibilisé. Dans un monde où l’on ne considère que le produit, nous continuons à vouloir parler de l’œuvre. Dans un monde piloté par les coûts et les résultats, nous continuons à vouloir faire reconnaitre les métiers et le travail. (…) Car le travail, cet engagement de soi pour répondre aux besoins humains, doit être créateur de droits.

Avant-propos à la proposition de loi pour une continuité de revenus des artistes auteurices, portée par Soumya Bourouaha, Députée de la Seine Saint Denis et Commissaire aux affaires culturelles